Du lever au coucher du soleil, le RIG en 3 mots ? INTENSE, CONVIVIAL et MAGIQUE !!!
Il est 5H39 quand le départ est donné au sommet du Mont St-Joseph (altitude 550m) avec pour fond d’écran (si on peut dire), un lever de soleil que certains qualifieront (par erreur) de coucher de soleil, à la vue des magnifiques photos envoyées de suite sur les réseaux sociaux… il fait frais (10 degrés) mais rien n’entame le physique des raideurs qui partent encore) comme des fous (en même temps, ça va descendre sec vu que l’on va rejoindre le niveau de la mer pour un final mémorable le long de la côte et dans la « lagune » (mixte de vase et tourbe pour finir)… mais revenons au départ, une section VTT en « montagnes russes » qui amènera nos raideurs sur une belle chute d’eau (Mc Kee) passée en tyrolienne pour un représentant ou 2 de chaque team (pour les équipes de 4)… Avalée en quelques minutes, ils repartent en Trail pour récupérer les VTT, direction un site spécial « vélo de montagne » avec un lot de balises à récupérer dans un périmètre donné… en bref, ça passe autour de nous dans tous les sens…
Je croise les français de Cahors Lot Orientation (et leur super assistant), à une transition, chips, coca… mais n’allez pas croire qu’ils soient en mode « touriste », bien au contraire, d’autant qu’un raideur québécois complète l’équipe (son équipier ayant du abandonner sur blessure), la section VTT’O sera menée à un rythme soutenu, pas de temps à perdre… enfin plus pour le classement mais pour rallier le plus vite possible, l’arrivée… on reste compétiteur dans l’âme bien-sûr… et c’est tant mieux pour le « spectacle »…
INTENSE, car le rythme des premiers teams est élevé d’autant que les dernières sections seront mémorables par la difficulté, jugez plutôt : Trail dans les marais, nage pour récupérer les VTT, Coastering à VTT (sur le sable noir jonché de cailloux et bois flottés) et enfin (enfin) canoë le long de la côte avec une fin dans le « lagon » de Carleton, ou plutôt sur un plan d’eau très plat mais avec si peu d’eau, que les canoës « collent », ils sont comme aspirés sur le fond vaseux… impossible de ramer vite, les pagaies s’enfoncent dans la vase, la fin à pied dans les tourbières à trainer les embarcations sera tout autant pénible mais quel spectacle pour le public venu en nombre (et c’est peu dire… car il y a beaucoup de monde, des supporters aux habitants… l’orga a communiqué avec efficacité, on devrait s’en inspirer… ce que je vais faire pour mon job… ça c’est dit ;-) )
CONVIVIAL, par l’accueil des bénévoles, des habitants, les sourires et « bonjour, comment ça va ? » des assistants comme les raideurs… bref, la convivialité des québécois n’est pas à démontrer, mais cet accueil chaleureux sublime l’épreuve comme Pierre (Cahors) me l’a encore rappelé hier soir « ils essaient toujours de t’aider de trouver des solutions »… et côté animation, l’animatrice micro (Stéphanie de radio CIEU) fait monter l’ambiance à chaque arrivée, le public applaudit en masse, quelle ambiance, un finish comme cela, pour les raideurs, c’est génial, ça enlève la fatigue !!
MAGIQUE, car on ne ressort pas indemne d’un tel raid, le « blues du lendemain de raid » va être fort… on vit dans un vase clos pendant quelques jours, on découvre des territoires très beaux, des différences culturelles qui nous enrichissent, un raid rondement mené où les raideurs ne trouvent rien à redire, si ce n’est que « c’était encore mieux que l’an passé, un tracé plus technique, l’orga a osé » me disait Matthieu (Cahors), on passe dans des chouettes paysages et en plus, les sections sont bien dosées » (longueur, difficulté, variété…)… Alors comment « redescendre sur terre » ? Comment repartir loin d’ici, quitter ses nouveaux amis sans penser à la prochaine édition ? … car les organisateurs y travaillent déjà avec une attention particulière pour atteindre une symbiose entre le territoire, les populations et la partie sportive qu’il souhaite tournée aussi bien vers les raideurs « experts » comme pour les sportifs moins aguerris…
En résumé, un raid bien organisé pour la partie sportive (dans le respect des valeurs locales), un secteur com/média ultra développé… qui résonne bien au-delà de la région… objectif atteint, maintenant on sait situer la Gaspésie sur une carte du monde, n’est-ce pas ;-) !!!
Merci aux athlètes, aux bénévoles, aux organisateurs, aux habitants… à tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce 2e Raid International de Gaspésie. Rendez-vous en 2016, le terrain est si grand (rappelez-vous, 96% de forêt recouvre la Gaspésie) que le raid pourrait rester dans le secteur sans repasser par les mêmes sentiers, plusieurs années encore !!!
Tous les classements sur le site organisation http://www.raidinternationalgaspesie.com/index.php/fr/res